Bon, nous pouvons presque dire que la rentrée est derrière nous. Non sans mal, suite aux fermetures de classes enregistrées après le début d’année. Mais le calme est revenu. La mise à sac de l’Inspection de l’Education nationale par le Maire – geste ô combien ignoble à bien des égards, nous en avons déjà largement parlé – a provoqué le déplacement de ladite Inspection dans le collège des Matagots.
Venons-en au RASED. Enfin ce qu’il en reste… L’antenne “Provence”, (mon antenne, il y en a trois dans notre circonscription) comptait jusqu’à l’an dernier deux rééducatrices (option G), deux maîtres d’adaptation (option E) et une psychologue. Mon collègue maître d’adapt. est maintenu à Cuges-les-Pins, ma collègue rééducatrice à l’école Louis Pécout (quartier de Fardeloup) et la psychologue est toujours là aussi.
Je suis actuellement (après 22 ans de bons et loyaux services dans ma spécialité) nommé sur un poste que l’on appelait il y a quelques mois encore “surnuméraire” ou encore “sédentarisé”, pour un an : la précarité en plus… J’écris “il y a quelques mois encore” car ces dénominations ont disparu dans le SEUL texte officiel national : la circulaire ministérielle n° 2009-088 du 17-7-2009 paru dans le Bulletin officiel n° 31 du 27 août 2009, dans laquelle (lisez-la attentivement) nous sommes redevenus sans ambiguïté pleinement membres du RASED, conservons nos réunions de coordination et pouvons intervenir dans “une ou deux écoles” et on nous appelle “maîtres spécialisés” : “(…) 4) Les maîtres spécialisés sont tantôt amenés à intervenir dans plusieurs écoles d’une circonscription, tantôt dans une ou deux écoles (…)” !
Fin août… Un peu tard sans doute pour une prise en compte par les autorités départementales qui, entre temps, ont sorti un “cahier des charges” semblant figé à l’époque du mois de février/mars 2009 (période qui ne nous avantageait pas vraiment)… Cette situation me fait penser à un “Good Bye Lenin” provençal version RASED… Pour les amis cinéphiles…
La possibilité pour nous de pouvoir intervenir sur deux écoles a en fait été exclue par l’IA 13. Je comprends la nécessité de rendre plus efficaces nos interventions. Je me souviens par exemple d’un stage ASH2 suivi l’an dernier à Marseille qui m’a fait connaître des collègues d’adaptation (comme moi) intervenant sur… 8 à 10 écoles ! J’étais très loin de cette situation puisque j’intervenais dans trois écoles de la ville (une petite et deux plus importantes) dans un périmètre assez réduit.
Ainsi, donc, en ce tout début d’année, j’escomptais naturellement pouvoir poursuivre mes aides pédagogiques – en plus de l’école dans laquelle j’ai été affecté – auprès des élèves de l’école Louis Pécout, dans le quartier de Fardeloup (où je suis présent depuis quatre ans, et où il y a de nombreux besoins). Mais que valent mes considérations purement pédagogiques, face au rouleau compresseur des économies budgétaires à la mode de chez nous ?…
Le verdict est en fait tombé mardi de l’IA : mon champ d’interventions sera l’école Paul Bert, point ! J’ai une petite pensée pour les élèves en difficulté de Fardeloup et leurs familles qui – à compter de ce jour – ne bénéficieront plus d’aucune aide à dominante pédagogique. De plus, j’appréciais réellement travailler aux côtés des collègues de cette école auxquels je souhaite rendre hommage pour leur sérieux et leur professionnalisme… Quatre années, ça compte !
La représentation du RASED dans notre secteur (enfin, ce qu’il en reste) : à l’école Paul Bert : la psychologue, moi-même (adaptation) ; le poste de rééducatrice a été fermé. Dans l’école Louis Pécout de Fardeloup : la psychologue, la rééducatrice (fin des aides à dominante pédagogique). Nous verrons bien ce que cela donnera…
Je terminerais par cette citation bien connue attribuée à Abraham Lincoln : “Si vous pensez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance” ! De quoi méditer en ce week-end pluvieux (vu ce qui est déjà tombé, ce soir, à La Ciotat)…
Vu du ciel…
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